Le travail est toujours critiqué par les socialistes en tout genre et assez souvent rejeté….. tant qu’il concerne les « adultes » (parce qu’on défend que ses intérêts ? manque de remise en question des modèles ? bonne question)

Alors bien sur les « enfants » ne travaillent pas on va me dire, justement c’est bien là ce qu’on a acquis dans nos républiques occidentales, et c’est un privilège……. Bien sûr je n’oserai pas comparer ça aux personnes subissant l’esclavage dès leur plus jeune âge comme on peut le rencontrer à travers le monde, mais quand même l’expression « travail » scolaire devrait faire tiquer pas mal de monde… Mais non, l’éducation et l’école, si elle est souvent remise en question dans sa forme, ne l’est presque jamais sur le fond !

Mais on doit bien faire apprendre aux plus jeunes afin qu’iels puissent se débrouiller, développer leur critique, etc… ! est la réponse la plus commune
Ah bon ? Depuis quand le travail développe-t-il la critique ? Depuis quand « apprendre » est synonyme de « questionner » ? Et depuis quand doit on unifier le développement d’individu selon un modèle prédestiné qu’iels n’ont pas choisi ? Le mot « travail » scolaire n’est quand même pas innocent, étymologiquement « souffrance, tourment », actuellement lié à l’exploitation, on protège donc les « enfants » du « vrai travail » par……. la même chose, fondamentalement mauvaise

Peut être est-ce une mauvaise manie que j’ai de toujours vouloir analyser chaque mot et que je devrai me contenter des idées globales. mais alors ! les mots ne sont jamais innocents ! Et dans notre cas, « travail » est totalement sensé : On conditionne l’enfant, à grands coups de notes, de punitions, d’horraires stricts, de soumission aux profs, au monde du « vrai travail », de la competition à être læ meilleur·e employæ, viræ ou retenu·e sur son salaire quand le travail est mal fait, contraint·e dans son temps, soumis·e à la hiérarchie….. Et tout ce système n’est même pas questionné ? Il est pourtant évident, dès qu’on y réfléchis, qu’il est fondamentalement intriqué dans le système capitaliste/productiviste, on ne peut détruire l’école sans détruire le travail, au mieux avoir un programme social-démocrate, mais eh ! On ne peut surtout pas détruire le travail sans détruire l’école ! Pas en lui donnant une forme « plus propice aux enfants » ou « dénuée de la logique capitaliste », comme ça on pourrait seulement avoir un travail sous une autre forme, et le système ne serait pas remis en question. Non ! il faut rejeter l’école et l’éducation dans son ensemble !

Je ne veux pas, même sans école, me voir « éduquée » par un·e « éducateurice » qui « saurait mieux que moi » ! Au feu l’école ! Au feu l’éducation ! Au feu les adultes et l’enfance, qui ne sont séparæs que pour asseoir la domination des uns et préparer les autres à répéter le système des premiers !