Les écrans

C’est incroyable comment les écrans ont cette capacité à aspirer toute ta vie
On va surement me dire que jsuis hypocrite à partager ça sur un blog, c’est pas totalement faux mais j’ai pas encore trouvé de meilleur moyen de partager mes pensées alors pour l’instant je m’en contenterai.

Jpense que le moment où j’ai commencé à me séparer de mon téléphone (un des appareils les plus insidieux comme on l’a toujours sur soi, dès qu’on a un instant où on fait rien il FAUT s’occuper, et le smartphone est parfait pour ça) correspond aussi à celui où jme suis séparée de la plupart de mes réseaux « sociaux » (et surtout de ceux où j’étais la plus active), donc j’ai ressenti un double effet (d’autant plus que les deux sont assez semblables en fin de compte (du moins sur moi)) mais l’amélioration a été radicale, tant sur ma santé mentale que physique ou bien meme sur mon ressenti de « cohérence » entre mes idées et mes actes.

Exemple tout con : le smartphone à côté du lit, le soir comme au réveil, outre le fait de s’éclater les yeux avec quelque chose de 10 fois trop lumineux, ça me bouffait mon sommeil d’une manière incroyable : c’est super dur de résister à répondre au dernier message ou d’arrêter de « scroll » indéfiniment sur un réseau ennuyeux rempli de personnes qui vivent au travers de ce monde ennuyeux (et je vais éviter de m’étaler sur l’atmosphère oppressive et conformiste de ce genre de trucs mais elle me semble irrémédiablement liée à leur essence même). Super dur aussi au réveil de pas passer 10 minutes…. puis vite une heure à regarder tout ce qu’il s’est passé pendant qu’on dormais. Résultate rien qu’en lachant le téléphone et en le laissant loin de mon lit j’ai gagné au moins 2h de sommeil et un réveil incroyablement plus efficace, qui me laisse pas ensuquée toute la journée (et accessoirement je m’énèrve plus sur des milieux super anxiogènes).

Avec ça on peut aussi rajouter le fait de plus me cacher derrière mon écran pour parler aux autres, ce qui permet d’avoir des relations nettement plus profonde et tellement plus saines ! Je pense que c’est le meilleur tour de magie qu’ont réussi les réseaux soi disant « sociaux » : nous faire croire qu’on y a de vrai·es ami·es, mais combien se sont séparæs pour un simple post mal placé ? Au lieu de réparer on jette ! Mais ce n’est plus un problème, à côté c’est super facile de remplacer la personne !
Pendant une certaine période je pouvais passer 1,2,3h là bas sans m’en rendre compte, dans un monde de masques pris pour éviter de se faire jeter, un monde éphémère, violent, rempli quasi exclusivement d’ennemis… Aujourd’hui quand je regarde en arrière je me rends compte que ça a aussi énormément impacté le reste de ma vie durant cette période : j’y ai très peu évolué, ma sociabilité frôlais le 0 absolu, j’ai fait les pires phases de ma dépression,… J’en suis même arrivée à ne presque plus voir mes ami·es ! Et pourtant j’étais consciente de tout ça, mais j’avais pas le courage de tout simplement… arrêter.
Et pourtant c’est super facile ! dès qu’on le fait les effets sont immédiats : en deux jours j’ai retrouvé un sommeil décent, je suis sortie marcher, très vite mon mental est redevenu moins catastrophique, j’ai pris des initiatives pour revoir du monde,… C’est incroyable que les écrans et les réseaux puissent créer de telles dépendances alors que s’en séparer n’est finalement vraiment pas dur dès qu’on fait le premier pas, et qu’on observe les effets positifs presque immédiatement !

Le travail scolaire

Le travail est toujours critiqué par les socialistes en tout genre et assez souvent rejeté….. tant qu’il concerne les « adultes » (parce qu’on défend que ses intérêts ? manque de remise en question des modèles ? bonne question)

Alors bien sur les « enfants » ne travaillent pas on va me dire, justement c’est bien là ce qu’on a acquis dans nos républiques occidentales, et c’est un privilège……. Bien sûr je n’oserai pas comparer ça aux personnes subissant l’esclavage dès leur plus jeune âge comme on peut le rencontrer à travers le monde, mais quand même l’expression « travail » scolaire devrait faire tiquer pas mal de monde… Mais non, l’éducation et l’école, si elle est souvent remise en question dans sa forme, ne l’est presque jamais sur le fond !

Mais on doit bien faire apprendre aux plus jeunes afin qu’iels puissent se débrouiller, développer leur critique, etc… ! est la réponse la plus commune
Ah bon ? Depuis quand le travail développe-t-il la critique ? Depuis quand « apprendre » est synonyme de « questionner » ? Et depuis quand doit on unifier le développement d’individu selon un modèle prédestiné qu’iels n’ont pas choisi ? Le mot « travail » scolaire n’est quand même pas innocent, étymologiquement « souffrance, tourment », actuellement lié à l’exploitation, on protège donc les « enfants » du « vrai travail » par……. la même chose, fondamentalement mauvaise

Peut être est-ce une mauvaise manie que j’ai de toujours vouloir analyser chaque mot et que je devrai me contenter des idées globales. mais alors ! les mots ne sont jamais innocents ! Et dans notre cas, « travail » est totalement sensé : On conditionne l’enfant, à grands coups de notes, de punitions, d’horraires stricts, de soumission aux profs, au monde du « vrai travail », de la competition à être læ meilleur·e employæ, viræ ou retenu·e sur son salaire quand le travail est mal fait, contraint·e dans son temps, soumis·e à la hiérarchie….. Et tout ce système n’est même pas questionné ? Il est pourtant évident, dès qu’on y réfléchis, qu’il est fondamentalement intriqué dans le système capitaliste/productiviste, on ne peut détruire l’école sans détruire le travail, au mieux avoir un programme social-démocrate, mais eh ! On ne peut surtout pas détruire le travail sans détruire l’école ! Pas en lui donnant une forme « plus propice aux enfants » ou « dénuée de la logique capitaliste », comme ça on pourrait seulement avoir un travail sous une autre forme, et le système ne serait pas remis en question. Non ! il faut rejeter l’école et l’éducation dans son ensemble !

Je ne veux pas, même sans école, me voir « éduquée » par un·e « éducateurice » qui « saurait mieux que moi » ! Au feu l’école ! Au feu l’éducation ! Au feu les adultes et l’enfance, qui ne sont séparæs que pour asseoir la domination des uns et préparer les autres à répéter le système des premiers !