« Être » trans ? Pas mon problème

En fait jcrois la question d »être trans » elle fait juste pas de sens pour moi, parce que je comprend pas vraiment ce que c’est, ce que ça représente par rapport au fait d’être gay de manière générale.
Par exemple on peut me dire que « je passe de manière fem alors qu’on m’a «  »assignée » » homme à la naissance ? » Oui mais n’importe quel butch est tout aussi trans que moi dans ce sens alors. Et en vrai je comprendrai carrément cette affirmation, mais je crois que peu de monde (personne ?) ne la tient*.

Juste au final je cherche pas à « passer » ni à « être vue comme » un certain genre/sexe
Tout cque je cherche c sortir de l’Hétérosexualité/patriarcat/capitalisme (le terme est au choix selon a qui on demande, je vais utiliser hétérosexualité pour la suite mais c’est un peu un choix au hasard) et m’amuser avec les comportements/attitudes/apparences que je peux avoir et qui me plaisent.
Mais du coup forcément vais pas être « un homme » ou « une femme », mais juste parce que je veux sortir de ça. Pas parce que je veux embrasser une nouvelle maniere d’etre écrasée, avec une quelconque manière de me conformer à une nouvelle chose plus ou moins facilement catégorisable et donc plus ou moins facilement écrasable.
Pour ça « etre non-binaire » fait pas plus de sens, genre tout ça pour quoi ? Dire je subit une nouvelle place écrasée de l’hétérosexualité, juste pas pareil et avec des features en plus ? Sans façons.
Alors oui je vais facilement dire que je suis « une tranny » « une pédale » et « une gouine », parce que ça fait chier le monde. Mais c’est juste pour dire ce qui dérange, qui gêne, qui va troubler et choquer, pas parce que je veux m’associer à une nouvelle identité.

C’est pour tout ça que d’une certaine manière je ne partage pas du tout ce que c’est une « expérience trans », parce que en vrai à partir du moment où j’ai pas un rôle d’exploiteur qu’est-ce que j’en ai à foutre que les gens me disent « mais t’es un homme » ?
à partir du moment ou je suis pas exploitée qu’est-ce que j’en ai à foutre qu’on me dise « t’es une femme », « t’es enby » ou « t’es trans » ou « t’es pas trans » ?
Au final ça m’importe pas vraiment si vous me voyez comme le dindon de la farce, c’est pas vraiment mon problème tant que je tend à être libre, mais du coup forcément je vais plus avoir d’afinités avec les personnes qui vont pas chercher à me voir comme « une victime » de l’hétérosexualité.
Parce que je suis pas « une victime », j’ai choisi la place qui me convient et dans laquelle je me sent la plus libre (c’est à dire aussi au travers de la liberté que je permet aux autres autour de moi)
Alors oui c’est pas toujours facile, je m’en prend plein la gueule etc… Mais c’est aussi mon arme, de déranger, de faire peur, de vivre en tant que cauchemard pour l’hétérosexualité, et pour rien au monde je donnerai ça pour « une vie facile ».

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* Au passage j’ai l’impression qu’il y a une très forte tendance à déclarer les gens comme « transfem », avant même qu’ils aient dit quoi que ce soit, bien plus qu’à l’inverse ou c’est ok de juste présenter masc en étant pas particulièrement associé à la transidentité (j’aurais des idées sur ça mais pas assez assurées et c’est pas le but de ce post donc ça ira pour une autre fois)

aggressions/violence(s)

Je trouve ça terrible que je sois à la fois insensible aux aggressions (sexuelles ?) d’un point de vue « émotionnel » et à la fois dès que je commence à process le truc et à me dire que c’en est une ça soit si violent, du genre ça me fait faire des rêves où je me vois me faire aggresser pendant un temps qui me semble des semaines/mois, et surtout qui sont extrèmement réalistes, c’est à dire que les personnes sont exactement les mêmes, et ma non-réaction et la non-réaction des personnes autour sont exactement les mêmes aussi.

Oui parce que non seulement je ressent les aggression que quand je les « rationalise », ce qui fait que bien souvent sur le moment je suis incapable de protester parce que je calcule même pas que c’en est une, mais en plus même si je le calcule sur le moment je suis incapable de dire quoi que ce soit, je me contente de ce que j’ai toujours fait (aussi face au harcelement, aggressions physiques et verbales) et qui a jamais vraiment marché pour résoudre le problème, je me renferme dans mon armure mais du coup je bouge pas, je dis pas non, je fais aucun signe pour montrer mon refus et juste je me distancie complètement de la scène en cours.
Alors oui cette distance a certainement un intérêt pour ma conscience parce qu’elle joue surement dans le fait que je sois pas brisée par chacune des horreurs que j’ai vécues, surtout que pour un certain nombre d’entre elles je ne pouvais juste pas faire quoi que ce soit même si j’en avais eu la capacité, et que j’ai vécu une telle normalisation du non respect de mon consentement pendant toute mon enfance que maintenant ça me parait presque normal la plupart du temps. Mais c’est aussi du coup un énorme problème quand j’aurais voulu pouvoir réagir parce que ça m’aurais permit de changer la situation ou au moins de l’arrêter.
Pour les autres j’imagine que la non réaction vient aussi du fait qu’iels ne savent pas si la situation est ok pour moi ou non, et comme du coup je montre aucun signe je pense que c’est interprété comme si j’étais consentante ? aussi peut être que les personnes sont juste aussi incapables que moi de réagir ? ou juste qu’elles n’imaginent même pas que ce qu’il se passe puisse être un problème. Ou peut être que je suis en train d’essayer de leur trouver des excuses là où il ne devrait pas en avoir… Mais si je me réfère à ma propre expérience j’ai les mêmes problèmes à réagir pour moi que pour les autres, parce que pour moi la violence est la même que je sois ou non la personne ciblée, parce qu’elle vient plus du fait que je conscientise que quelqu’un se trouve être un·e aggresseur·euse plutot que du fait que je sois une « victime » (ce qui n’a pas trop de sens pour moi du coup comme j’ai pas l’impression de subire l’aggression en soi, nettement moins que le fait que la situation se « déroule sans accroc » finalement)

Ensuite, une fois que j’ai réussi à calculer la situation et passer les premières réactions comme les cauchemards ou les flash, ça passe à encore pire. Parce qu’autant bien qu’il soit réaliste je peux toujours me dire que le cauchemard est exagéré, et le flash me fait pas vraiment grand chose de plus que la situation initiale (mis à part le fait qu’il revienne n’importe quand), mais après je commence à réaliser ma non-réaction, et du coup je commence à imaginer certaines des réactions que j’aurais pu avoir… et en général c’est pas du tout beau à voir ; parce que je m’imagine pas simplement dire non, ni même crier ou repousser la personne, je me vois quasiment toujours partir en escalade de la violence directement (si on peut encore appeler ça de l’escalade à ce niveau là) et attaquer physiquement la personne au point de au choix lui casser des articulations, la défigurer, la blesser au point de la rendre inapte à beaucoup de choses,…
Peut être que beaucoup de monde réagit de la même manière, j’en ai aucune idée, et honnêtement j’en ai rien à foutre ça améliorera pas ma situation. Pourquoi je réagis comme ça ? Peut être parce que les seules fois ou j’ai réussi à réagir (je les compte sur les doigts d’une main, et après beaucoup d’années et un certain nombre de mois après avoir réussi à caractériser le problème) c’était par la violence, je suis pas allé jusqu’au point de frapper la personne parce qu’elle a arrêté instantanément au moment où je lui ai dit « tu fais ça jte frappe, je rigole vraiment pas dégage maintenant et laisse moi passer ». Et cette personne a changé, maintenant elle demande explicitement mon consentement a chaque fois. Mais peut être que ça vient même d’avant, du fait que tout simplement j’ai grandi dans beaucoup de violence et que je l’ai normalisée, peut être parce que je suis trop mal à l’aise avec la discussion/parole pour imaginer d’abord ce type de réponses. Toujours est-il que j’ai aucun regret à la violence, mais il me reste qu’à réussir à l’utiliser. Ça me gènerait pas de démarrer quelqu’un comme ça pour ces raisons, mais jsuis pas plus capable de faire ça que de juste parler, et je sais pas comment faire progresser ça…

Vous ne me ferez pas voter

Vous ne me ferez pas voter
Vous ne me ferez pas voter pour le moindre mal
Vous ne me ferez pas fair un vote « barrage »
Vous ne m’aurez pas avec votre chantage de « mais sinon c’est le fascisme »
Oui c’est à vous que je parle et pas aux personnes qui ont voté Banquier ou Nazi, parce que c’est vous qui venez me voir constamment pour me faire voter, parce que c’est vous qui essayez de me faire culpabiliser, et enfin parce que peut etre parmi vous ce texte pourra faire germer deux trois réflexions, d’accord ou non avec cque je dis

Je voterai pas parce que je refuse qu’on me dépossède mon pouvoir de décision sur ma vie
Je voterai pas parce que je refuse de servir de caution pour les pires atrocités
Je voterai pas parce que je refuse ce système en lui même, et que peu importe le vote un vote me désincarne, un vote me résume à un papier et m’efface au profit d’une ou l’autre des opinions présentées.

On m’a souvent dit « oui mais de toute manière les élections vont avoir lieu et elles auront le même impact si tu vote pas, alors que là ya un vrai danger qui se profile »
Oui
Jpeux pas être plus d’accord, le danger est énorme, va peut être me couter la vie, va certainement couter la vie à d’autres, et l’état va pas se géner pour m’ignorer et ignorer mes revendications
Mais malgré tout jpeux pas faire ça, jpeux pas faire ça parce que accepter de courber l’échine c’est accepter que le système contrôle ma vie, parce que accepter de leur donner « une voix » là où le problème est l’existence de cette dépossession c’est faire exactement pour quoi ce système existe
Jpeux pas faire ça aussi parce que quand on m’offre le choix entre me lapider et me couper les bras jpeux pas me résoudre à dire « bah lapidez moi alors s’il vous plaît si ça peut m’éviter de perdre les bras », on peut me répondre que le choix de la lapidation c’est pour que l’adversaire soit moins armé et que ça nous donne plus de chance de l’éviter, mais honêtement jcroît pas à l’état qui s’affaiblisse selon le président, bien au contraire jcrois qu’il peut que se renforcer : soit il se renforce policièrement, soit il se renforce dans les mentalités quand c’est la gauche parce que « nan mais regardez il font des trucs bien », et que surtout ça fait quand même gros de croire que « éviter la lapidation » ça va s’appliquer à tout le monde. Nanan, les personnes qui vont l’éviter c’est les personnes qui justement s’en sortent bien dans un cas et pas dans l’autre, c’est les personnes pour qui un des choix paraît réellement « bien », pas les personnes qui s’en prennent déjà plein la gueule. Celles qui vont l’éviter c’est celles qui essayent de dire que ce vote est pour les personnes qui prennent tout, les autres, alors que c’est que dans leur propre intérêt qu’elles font ça

Et surtout jpeux pas faire ça parce que quand bien même je me résoudrai à vivre moi le « moins pire », je peux surtout pas faire ce choix pour d’autres, jpeux pas me résoudre à regarder d’autres personnes et à dire « ok lapidez les si ça leur évite pire », parce que yen aura surement au moins une d’entre elle qui voudra pas de ça, et que jpeux pas lui imposer ça ; que même si jpeux accepter un compromis quand ça me concerne, jpeux pas l’accepter quand il concerne des gens qui veulent pas l’accepter, et même si moi je voulais bien de ce compromis jme placerai toujours au côté de mes amiEs et complices à qui on veut l’imposer contre leur gré, en complice des personnes qui refusent de rentrer dans le rang parce que c’est elles qui me soutiennent quand moi jveux pas y rentrer non plus, en complice des ignoréEs au nom de la majorité ou au nom de la raison.

Pour toutes ces raisons jpeux pas participer à ce cirque, quoi que ça implique comme conséquences négatives, même si ça bute des gens, même si ça me bute moi, même si ça bute des amiEs.
Pour toutes ces raisons aussi je combattrai sans conditions ce pouvoir qui tape d’abord sur les excluEs que nous sommes, alors que j’ai beaucoup à y perdre à commencer par ma vie, parce que jveux vivre pleinement et pas soumise.
Pour toutes ces raisons ma lutte est totale et ne s’arrêtera pas parce qu’on a mieux mais continuera avec celleux avec qui nous resterons toujours excluEs, à la marge, en dehors…

Avec une pensée d’amour pour les personnes qui vont ou ont déjà subi les armes du pouvoir parce qu’elles ont refusé ce monde, à touTEs les excluEs qui veulent bien recevoir cet amour

Louves solitaires

image de louve hurlant dans les bois avec le texte écrit dans le postNous sommes solitaires, bien que jamais seulxs.
Nous nous sommes sauvæs de ce qui se veut «meute»
Mais nous nous retrouvons dans la joie de l’émeute ;
Dans le feu de leur monde leur sang remplit nos gueules.

 

Nous, armæs de nos crocs ; iels le sont jusqu’aux dents.
Iels nous ont écrasæs, alors libérons nous
De ces chaines morales qui nous veulent doux
Et battons nous, vivons dans un brasier ardent

Les maîtres nous voulaient dociles tels leurs chiens,
La meute nous voulait soumise aux intêrets
D’un groupe supérieur qui ne sert que les siens.

 

Alors rejetons les, et la meute et le maître
Et prenons par nous mêmes, allons le dévorer,
Ce que ni l’un ni l’autre ne peuvent promettre

Les écrans

C’est incroyable comment les écrans ont cette capacité à aspirer toute ta vie
On va surement me dire que jsuis hypocrite à partager ça sur un blog, c’est pas totalement faux mais j’ai pas encore trouvé de meilleur moyen de partager mes pensées alors pour l’instant je m’en contenterai.

Jpense que le moment où j’ai commencé à me séparer de mon téléphone (un des appareils les plus insidieux comme on l’a toujours sur soi, dès qu’on a un instant où on fait rien il FAUT s’occuper, et le smartphone est parfait pour ça) correspond aussi à celui où jme suis séparée de la plupart de mes réseaux « sociaux » (et surtout de ceux où j’étais la plus active), donc j’ai ressenti un double effet (d’autant plus que les deux sont assez semblables en fin de compte (du moins sur moi)) mais l’amélioration a été radicale, tant sur ma santé mentale que physique ou bien meme sur mon ressenti de « cohérence » entre mes idées et mes actes.

Exemple tout con : le smartphone à côté du lit, le soir comme au réveil, outre le fait de s’éclater les yeux avec quelque chose de 10 fois trop lumineux, ça me bouffait mon sommeil d’une manière incroyable : c’est super dur de résister à répondre au dernier message ou d’arrêter de « scroll » indéfiniment sur un réseau ennuyeux rempli de personnes qui vivent au travers de ce monde ennuyeux (et je vais éviter de m’étaler sur l’atmosphère oppressive et conformiste de ce genre de trucs mais elle me semble irrémédiablement liée à leur essence même). Super dur aussi au réveil de pas passer 10 minutes…. puis vite une heure à regarder tout ce qu’il s’est passé pendant qu’on dormais. Résultate rien qu’en lachant le téléphone et en le laissant loin de mon lit j’ai gagné au moins 2h de sommeil et un réveil incroyablement plus efficace, qui me laisse pas ensuquée toute la journée (et accessoirement je m’énèrve plus sur des milieux super anxiogènes).

Avec ça on peut aussi rajouter le fait de plus me cacher derrière mon écran pour parler aux autres, ce qui permet d’avoir des relations nettement plus profonde et tellement plus saines ! Je pense que c’est le meilleur tour de magie qu’ont réussi les réseaux soi disant « sociaux » : nous faire croire qu’on y a de vrai·es ami·es, mais combien se sont séparæs pour un simple post mal placé ? Au lieu de réparer on jette ! Mais ce n’est plus un problème, à côté c’est super facile de remplacer la personne !
Pendant une certaine période je pouvais passer 1,2,3h là bas sans m’en rendre compte, dans un monde de masques pris pour éviter de se faire jeter, un monde éphémère, violent, rempli quasi exclusivement d’ennemis… Aujourd’hui quand je regarde en arrière je me rends compte que ça a aussi énormément impacté le reste de ma vie durant cette période : j’y ai très peu évolué, ma sociabilité frôlais le 0 absolu, j’ai fait les pires phases de ma dépression,… J’en suis même arrivée à ne presque plus voir mes ami·es ! Et pourtant j’étais consciente de tout ça, mais j’avais pas le courage de tout simplement… arrêter.
Et pourtant c’est super facile ! dès qu’on le fait les effets sont immédiats : en deux jours j’ai retrouvé un sommeil décent, je suis sortie marcher, très vite mon mental est redevenu moins catastrophique, j’ai pris des initiatives pour revoir du monde,… C’est incroyable que les écrans et les réseaux puissent créer de telles dépendances alors que s’en séparer n’est finalement vraiment pas dur dès qu’on fait le premier pas, et qu’on observe les effets positifs presque immédiatement !

Le travail scolaire

Le travail est toujours critiqué par les socialistes en tout genre et assez souvent rejeté….. tant qu’il concerne les « adultes » (parce qu’on défend que ses intérêts ? manque de remise en question des modèles ? bonne question)

Alors bien sur les « enfants » ne travaillent pas on va me dire, justement c’est bien là ce qu’on a acquis dans nos républiques occidentales, et c’est un privilège……. Bien sûr je n’oserai pas comparer ça aux personnes subissant l’esclavage dès leur plus jeune âge comme on peut le rencontrer à travers le monde, mais quand même l’expression « travail » scolaire devrait faire tiquer pas mal de monde… Mais non, l’éducation et l’école, si elle est souvent remise en question dans sa forme, ne l’est presque jamais sur le fond !

Mais on doit bien faire apprendre aux plus jeunes afin qu’iels puissent se débrouiller, développer leur critique, etc… ! est la réponse la plus commune
Ah bon ? Depuis quand le travail développe-t-il la critique ? Depuis quand « apprendre » est synonyme de « questionner » ? Et depuis quand doit on unifier le développement d’individu selon un modèle prédestiné qu’iels n’ont pas choisi ? Le mot « travail » scolaire n’est quand même pas innocent, étymologiquement « souffrance, tourment », actuellement lié à l’exploitation, on protège donc les « enfants » du « vrai travail » par……. la même chose, fondamentalement mauvaise

Peut être est-ce une mauvaise manie que j’ai de toujours vouloir analyser chaque mot et que je devrai me contenter des idées globales. mais alors ! les mots ne sont jamais innocents ! Et dans notre cas, « travail » est totalement sensé : On conditionne l’enfant, à grands coups de notes, de punitions, d’horraires stricts, de soumission aux profs, au monde du « vrai travail », de la competition à être læ meilleur·e employæ, viræ ou retenu·e sur son salaire quand le travail est mal fait, contraint·e dans son temps, soumis·e à la hiérarchie….. Et tout ce système n’est même pas questionné ? Il est pourtant évident, dès qu’on y réfléchis, qu’il est fondamentalement intriqué dans le système capitaliste/productiviste, on ne peut détruire l’école sans détruire le travail, au mieux avoir un programme social-démocrate, mais eh ! On ne peut surtout pas détruire le travail sans détruire l’école ! Pas en lui donnant une forme « plus propice aux enfants » ou « dénuée de la logique capitaliste », comme ça on pourrait seulement avoir un travail sous une autre forme, et le système ne serait pas remis en question. Non ! il faut rejeter l’école et l’éducation dans son ensemble !

Je ne veux pas, même sans école, me voir « éduquée » par un·e « éducateurice » qui « saurait mieux que moi » ! Au feu l’école ! Au feu l’éducation ! Au feu les adultes et l’enfance, qui ne sont séparæs que pour asseoir la domination des uns et préparer les autres à répéter le système des premiers !

Straight edge et anarchisme

(je l’écrirai toujours mais mes textes ne sont ni une vérité ni une volonté de rallier les autres à ma pensée, ni de parler à la place d’un quelconque groupe auquel j’appartiendrai, ce sont simplement des réfléxions issues de mon expérience personnelle qu’il me plait de partager et éventuellement de rediscuter m’écrire à ilmareee at riseup dot net))

Tout d’abord je tiens à préciser que quand j’emploierai le terme « drogues » je n’entendrai pas les substances interdite par la loi mais toute substance ayant un effet direct sur notre cerveau/altérant nos perceptions (de nous meme, du temps, ou simplement nos sens)

Ainsi je considère bien sûr comme drogue celles usuellement dénomées ainsi, de même que l’alcool, le tabac, les médicaments type paracétamol (surtout s’ils sont couplés d’opïoides), certains aliments, …

Une accusation souvent apportée au straight edge est que sa revendication politique est culpabilisante pour les victimes de drogues. Je trouve cette critique tout d’abord fallacieuse, mais surtout je pense tout d’abord qu’elle tends à maintenir cette culture de l’intoxication qui crée chaque jour de nouvelles victimes, qui crée aussi toute une économie, qui empêche nombre d’entre nous de se rebeller efficacement contre les systèmes oppressifs,… et pourtant cette critique revient même dans la bouche de bon nombre de personnes se revendiquant de l’anarchisme.

Tout d’abord, je tiens à préciser que oui, certaines personnes straight edge peuvent adopter une attitude pourrie envers les victimes de drogues, oui certaines vont posséder un certain dédain,… Mais le straight edge est une pratique, non une attitude. Comme on trouve des chomeureuses avec une attitude dégeulasse envers les travailleureuses, cependant la revendication politique du chomage est une revendication contre le capitalisme, contre le systême destructeur du travail. De même, politiquement le straight edge est une revendication contre la culture de l’intoxication, contre la société qui nous donnes quelques instants de bonheur artificiel pour réduire nos moyens de la défier, contre l’économie de la drogue, contre les incitations trop nombreuses à consommer pour être intégræ socialement (car oui c’est aussi à ça que l’on fait face lorsqu’on essaye de s’en sortir : un choix entre une socialisation dans la toxicité ou un isolement sobre (pensez à vos soirées entre potes : à combien êtes vous allæs ou il n’y avait pas d’alcool ? Pensez même simplement au milieu militant, des joints et des bières à toutes les manifs, encore pire lors des concerts de la plupart des groupes anarchistes, même dans la sphère familiale avec l’alcool lors des diners de famille (parfois tous les jours à table)) qui font que bien peu possèdent la capacité, et encore moins l’envie de faire le second choix). Le straight edge est aussi un choix de se maintenir dans les meilleures conditions pour affronter l’ennemi (on passera sur l’histoire de l’alcool comme outil de guerre), ce qui nécessite de ne pas ammenuiser ses capacités au travers de substances calmantes ou détruisant le système nerveux.

Le straight edge anarchiste est une expérience individuelle contre la société, à la fois une arme contre elle et une critique de sa culture d’intoxication, une volonté de ne plus endormir sa douleur, sa haine, sa rage mais de les tourner en autant d’arme contre l’ennemi, une volonté de ne plus participer à l’intoxication et à l’endormissement de nos proches, de ne plus socialiser au travers d’artifices et de la redécouvrir sobre, de ne plus gouter au bonheur dans l’effacement qui resserre toujours plus le contrôle de la société mais de vivre dans une « sobriété extatique », redécouvrant la joie dans nos actions et nous la créant nous même, c’est un rêve d’indépendance pour notre bonheur, pour notre paix, pour notre rage, pour toutes nos émotions.

Pour un anarchisme libéré de la drogue, pour une jouissance dans la destruction de nos chaines.